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Coubertin, l’Open space du karaté

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Ce week-end, la Ville Lumière devient la capitale mondiale du karaté. Près de 780 combattants ont rendez-vous dans la mythique arène pour décrocher l’Open de Paris, prestigieux tournoi de début de saison. Parmi eux, les championnes du monde françaises au grand complet et le porte-drapeau tricolore Kenji Grillon. Un beau spectacle en perspective.

Alexandra Recchia, championne du monde à Paris en novembre 2012 en -50 kg.

Alexandra Recchia (à gauche), championne du monde à Paris en novembre 2012 en -50 kg. Photo: Florent Bouteiller

L’Open de Paris est au karaté ce que le Tournoi de Paris est au judo : une grande fête où les meilleurs karatékas du moment rêvent de laisser leur empreinte comme toutes les légendes avant eux à l’instar du Français Alexandre Biamonti, de l’Azéri Rafael Aghayev ou encore de la Japonaise Rika Usami. Du vendredi 10 au dimanche 12 janvier, pas moins de 780 athlètes venus de 57 pays se disputeront le prestigieux trophée parisien. Gagner dans l’antre du stade Pierre-de-Coubertin est toujours de bon augure pour lancer une saison qui comptera deux dates majeures à cocher impérativement dans vos agendas : les championnats d’Europe (du 8 au 11 mai 2014 à Tempere en Finlande) et les championnats du monde (du 5 au 9 novembre à Brême en Allemagne).

Cette année, petite particularité, le tournoi s’étend sur trois jours pour se plier aux impératifs de L’Equipe 21 qui diffusera les phases finales dimanche après-midi. Dès vendredi démarre donc l’épreuve katas (démonstration technique) ou Sandy Scordo et Minh Dack, vice-championne et vice-champion du monde  à Paris en 2012, sont les deux plus grandes chances de médaille française.

Samedi, place aux combats. Chez les femmes, la France aligne pas moins de quatre championnes du monde en titre. On suivra bien évidemment la petite légère (-50 kg) Alexandra Recchia (lire son portrait sur Le Monde), ultra favorite sur ses terres. Après un an loin des tatamis, Lolita Dona revient à la compétition dans sa catégorie originelle des -61 kg. Mais attention… Championne du monde à Paris elle aussi (mais en -55 kg), Lucie Ignace monte de catégorie pour défier sa compatriote et prendre le témoin. A moins que la petite jeunette Leila Heurtault, vainqueur de l’Open en 2013, ne vienne jouer les trouble-fête. En +68 kg, on attend la Montpelliéraine Nadège Aït-Ibrahim, favorite et très attendue.

Kenji Grillon, la tête de gondole

Kenji Grillon, champion du monde 2012 et d'Europe 2013. Photo: FB

Kenji Grillon, champion du monde 2012 et d'Europe 2013. Photo: FB

Chez les hommes en revanche, c’est plus simple. La star tricolore, c’est Kenji Grillon (lire son portrait pas Olivier Remy). Pour s’en persuader, un simple coup d’œil sur l’affiche promotionnelle de l’événement suffit. Le champion du monde 2012 et d’Europe 2013 y occupe une place aussi large que son talent. Cela faisait des années que le karaté français se cherchait une tête de gondole. Il l’a désormais et compte bien l’user jusqu’à la corde. Pour autant, s’il est annoncé en grande pompe, Kenji grillon aura bien des obstacles à franchir pour ravir les lauriers. La catégorie des -84 kg est monstrueuse, forte de 99 combattants qui auront le Français dans le viseur. Pool ! Chez les -67 kg, il sera enfin intéressant de suivre le parcours de William Rolle, karatéka teigneux et explosif. Avec le champion d’Europe 2013, il se passe toujours quelque chose sur le tatami et l’on salive déjà à l’idée de le voir combattre.

Depuis de nombreuses années, le karaté toque à la porte du CIO pour intégrer le précieux cercle. La lutte ayant été écartée en février 2013, « la voie de la main vide » a croisé les doigts pour prendre sa place en 2020, avant qu’un scénario rocambolesque ne réattribue le label « olympique » au sport antique en septembre. « Les championnats du monde, ce sont un peu nos Jeux olympiques à nous », relativisait en 2012 le président de la Fédération française de karaté Francis Didier. En 2014, il faudra donc encore ronger son frein et se contenter d’une exposition toujours moindre. Quoique… Du côté médiatique, les choses commencent à bouger. Le grand spectacle proposé par le FFKDA aux championnats du monde en novembre 2012 a convaincu cette année L’Equipe 21 de diffuser en direct les finales de l’Open (dimanche entre 14 heures et 16 h 30). Une première pour cet événement et qui donnera peut-être envie à d’autres annonceurs de se lancer dans l’aventure.

Florent Bouteiller

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Programme du week-end

Vendredi 10 janvier

15 h à 19 h Kata individuel homme et femme (Eliminatoires/demi-finales/repêchages/médailles de bronze). 19 h à 20 h Kata par équipe homme et femme (Eliminatoires/demi-finales/repêchages/médailles de bronze).

Samedi 11 janvier

9 h à 20 h 45 Combat hommes -60 kg, -75 kg et -84 kg + 84 kg. Combat femmes -50 kg, -55 kg, -68 kg et +68 kg (Eliminatoires/demi-finales/repêchages/médailles de bronze).

Dimanche 12 janvier

9 h à 12 h Combat hommes -67 kg et combats femmes -61 kg (Eliminatoires/demi-finales/repêchages/médailles de bronze).

14 h à 16 h 30 Finales combat et kata toutes catégories.

 Le karaté en quelques points

Avant les championnats du monde à Paris en novembre 2012, Au Tapis ! avait réalisé une vidéo explicative afin que les spectateurs non initiés au karaté puissent en apprécier les subtilités. Deux ans plus tard, Lolita Dona, que nous présentions comme vice-championne du monde en 2010, est devenue championne du monde en individuel et par équipe (avec notamment Emilie Thouy, sa partenaire dans la vidéo). Les règles quant à elles, sont toujours les mêmes. Alors on noue sa ceinture et on respire un grand coup. Hadjime !


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